MES IRREMPLACABLES PARENTS,

Adieu mon Papa d'amour,

Je voudrais voir de belles images
Entendre de jolis sons !
M'attacher à un gros ballon

Marcher sur ton beau nuage !
Je voudrais parler à un ange
Que ses paroles me réconfortent !

L'entendre chanter tes louanges
Que ses airs loin m'emportent !
Je voudrais posséder un coin de paradis

Pour y cacher tous mes secrets !
Et y vivre ma pauvre vie
Sans craindre un seul rejet !
Je voudrais connaître le pur bonheur

Exister comme toi.....dans ta demeure !
Que cessent enfin mes larmes, mes pleurs
T'avoir tout près de moi.....dans mon coeur !
Vivre mes dernières heures.....même pas peur.

H. n'Techrofth,

Vis longtemps petite Maman !

Sur tes mains ridées, fanées
Je dépose en silence des baisers
Je caresse tes cheveux blanchis
Je tiens ton bras pour traverser la rue

Je tremble à voir tes joues pâlies
Ton allure chancelante
Mais soudain, ton oeil s'anime, brille
Ta voix s'affermit, ton rire fuse

Et je me rassure, un instant
Je ne peux penser qu'un jour
Tu ne seras plus là
Sans que ma gorge ne se serre

Et que mes yeux s'embrument
Mais je ne te dis rien de tout cela
Et je serre plus fort ton bras
Et nous rions ensemble ...

H. n'Techrofth,

Mon enfer, mes souvenirs,

Ma vie n'est que labyrinthes et catacombes,
Je ne comprends pas les mots que j'entends,
A tout jamais prisonnier de ces tombes,
Qui me retiennent loin du monde, loin du temps.

Je déambule au milieu d'eux..... Les autres !
Les paroles que je prononce sont mouillées d'acide,
De mes mots je les assassine, je les lapide,
Ils ne sont rien pour moi, ce ne sont que des autres.

Je me bats seul contre une armée d'ombres,
Celles du passé et celles d'aujourd'hui.
Elles me hantent et m'entraînent sous les décombres
De ce qui m'a fait mal, de ce qui m'a trahi.

Que ne puis-je réemprunter les couloirs du temps,
Et faire ainsi que tout ceci n'ait pas été,
Effacer la douleur, oublier les tourments,
S'offrir enfin un nouvel avenir,
En me créant un autre passé...

H. n'Techrofth,

H. n'Techrofth,